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RE2020 ce qui change en 2025 : épisode 3

Découvrez notre série de 3 épisodes qui analysent en détail les évolutions de la RE2020 en 2025


Épisode 3 : les 5 défis non résolus par le nouveau décret Après avoir exploré les avancées majeures du nouveau décret de la RE2020, plongeons dans les enjeux qui restent encore à traiter.   Voici les 5 points qui méritent notre attention :

bâtiment durable

 


1. 🚗Parkings carbonés : une faille dans le système?


Si la plupart des retours signalent une difficulté à atteindre les objectifs de la RE2020 pour certaines typologies de bâtiments, d'autres pointent du doigt des « niches » de déclaration trop favorables à l'intensification carbone des projets.


C'est notamment le cas des lots de voirie et d'infrastructure. Ces derniers bénéficient d'une valeur « cap » au-delà de laquelle les kgCO2e n'impactent plus le passage des seuils.


En conséquence, passé ce plafond, aucun effort de réduction n'est valorisé, ce qui peut mener à des parkings souterrains surdimensionnés et fortement carbonés.


2. 📊Données Environnementales : une transition trop précipitée ?


La modulation mi_ded, prévue dans la première version des textes de la RE2020, a disparu le 1er janvier 2025.


Cette mesure reflétait le niveau de maturité de la base INIES pour les calculs d'ACV et accordait une compensation partielle pour la période 2022-2025 lors de l'utilisation des Données Environnementales par Défaut (DED).


Sa suppression en 2025 devait marquer la transition de la phase d'apprentissage vers la phase de maturité réglementaire, supposant une base de données environnementales suffisamment fournie.


Cependant, certains experts en ACV estiment que les évolutions de la base INIES ne sont pas encore assez satisfaisantes pour justifier la suppression du dispositif mi_ded.


3. 🏡Le dilemme des “grandes maisons”


Un constat préoccupant : les maisons entre 100 et 150 m² sont les plus impactées par les nouveaux plafonds de Bbio.


Sur le volet thermique, les maîtres d'ouvrage constatent que les exigences sur le besoin bioclimatique des bâtiments (Bbio) se sont durcies pour les maisons individuelles de moins de 150 m². Ils notent une perte moyenne de 4 m² de surface habitable sur les logements construits entre la RT2012 et la RE2020, ainsi qu'une perte de confort due à la fusion des pièces d'eau (WC et salle de bains). Il s’agirait là de moyens proposés par les bureaux d’étude pour répondre aux exigences de conception posées par le Bbio et l’augmentation du  coût des matériaux de construction.


L'observatoire de la RE2020 révèle que les maisons individuelles de 100 à 150 m², considérées comme "grandes surfaces", disposent de la plus faible marge de manœuvre par rapport au Bbio_max.


Se mettre en conformité avec la RE2020 : contacter un expert emersus pour découvrir comment nos outils peuvent vous aider

 

4. 🏗️ La zone grise des constructions temporaires :


Les industriels du marché de la construction temporaire déplorent un manque de clarté ainsi que des règles de calcul trop strictes quant à la performance énergétique de ces constructions.

En effet, leur retour est qu’il existe une incertitude juridique sur la prise en compte des modules sanitaires (toilettes, douches, base vie chantier) dans le calcul de performance énergétique, et qu’une clarification de leur exemption s’impose.

D’autre part, les exigences du moteur de calcul RE2020 ne seraient pas adaptées à ces constructions temporaires. En discussion avec la DHUP (La Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages), plusieurs règles concernant la conception thermique de ces constructions temporaires ont été identifiées comme ayant un impact minimal sur leur performance énergétique finale et pourraient être assouplies pour plus de fidélité à la réalité du terrain :

  • Remplacer l’exigence de gradation de puissance en fonction de l’éclairement naturel, par une exigence d’extinction automatique par dépassement d’un seuil d’éclairement naturel,

  • Permettre la mutualisation de la résistance thermique entre les différents murs,

  • Exempter les fenêtres de moins de 0.5 m² “hors-tout” du renforcement de l’exigence 2028,

  • Remplacer l’exigence de rendement par une exigence d’arrêt lors d’inoccupation pour les systèmes de chauffage,

Les discussions sont encore ouvertes sur quelles nouvelles règles prendre en considération.


5. 🔢 Le paradoxe du système des forfaits


Face à l'absence de fiches de données environnementales et sanitaires (FDES) pour les équipements climatiques et sanitaires ainsi que les courants forts et faibles, la RE2020 a adopté le principe de l'expérimentation E+C- : elle permet de déclarer les valeurs de certains lots techniques au forfait, en utilisant une valeur réglementaire, dans l'attente de la publication des FDES par les industriels sur la base INIES.


Toutefois, cette mesure a produit l'effet contraire à celui escompté : certains lots ou sous-lots forfaitaires étant jugés trop avantageux, les producteurs d'équipements techniques ne voient aucun intérêt à déclarer leurs données environnementales.


En conséquence, la base INIES n'a pas connu l'évolution attendue dans ce domaine.


Savez-vous que la RE2020 doit élargir son périmètre? Découvrez prochainement un nouvel article sur les nouveaux usages de la RE 2020


Comment emersus peut vous aider?

Se conformer à la RE2020 peut-être perçu comme contraignant ou chronophage. Une plateforme comme emersus permet d’automatiser une partie de ce processus, réduisant les coûts et le temps nécessaire. Nos experts bâtiment et bas-carbone sont là pour vous accompagner à chaque étape de votre projet de construction : depuis l’esquisse jusqu’à l’exécution du chantier, en passant par la phase projet et reporting.



 




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