Dans les coulisses d'emersus : quand ACV rime avec engagé(e)
- Safa Rakea
- 26 mars
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars
Face à l'urgence climatique, le calcul carbone est devenu un levier essentiel pour réduire l'empreinte environnementale du bâtiment. Mais un outil, même le plus performant, ne suffit pas à lui seul.
C'est pourquoi emersus s'appuie sur un accompagnement humain, indispensable pour exploiter pleinement le potentiel de sa plateforme. L'équipe Tech joue ainsi un rôle central.
Justine, ingénieure bâtiment bas-carbone et passionnée par son métier, nous dévoile son expérience et les secrets d'une conception produit qui fait la différence.

Peux-tu nous raconter ton parcours ?
Passionnée par l'architecture et le génie civil pour leur influence concrète sur notre environnement, j'ai suivi le parcours Géosciences et Génie Civil à l'École des Mines de Nancy. C'est durant mes études que j'ai développé un intérêt pour l'environnement en créant le premier club de développement durable de l'école. Souhaitant allier ces deux domaines avec une expérience internationale, j'ai poursuivi avec un MSc Civil Engineering à TU Delft, spécialisé en ingénierie structurelle, matériaux et environnement. J'y ai acquis les bases de l'analyse de cycle de vie (ACV) dans la construction et appris à équilibrer performance technique et impact carbone dans le choix des matériaux.
Mon projet de fin d’études dans une grande entreprise d’ingénierie néerlandaise m’a permis de mettre ces enseignements en pratique : il a porté sur l'étude de différents scénarios constructifs pour des centres logistiques, combinant structure bois et végétalisation de l’enveloppe, avec un focus sur la performance carbone.
De retour en France après mon diplôme, j’avais pour objectif d’intégrer une grande entreprise de la construction afin d’avoir un impact significatif. C’est ainsi que j'ai rejoint SustainEcho (aujourd'hui emersus), qui venait d'intégrer le groupe Egis. J'ai été séduite par cette petite équipe bienveillante qui proposait une mission passionnante à la frontière de l’expertise bâtiment et du calcul d’empreinte environnementale.
De plus, l'appartenance à un groupe international facilite la collaboration et le partage d'expertise avec une multitude de profils venant d’horizons différents.
Peux-tu nous partager une de tes passions du moment ?
J’aime beaucoup expérimenter différents types de travaux manuels.
Ma passion du moment est le tricot, j’aime beaucoup l’idée de créer un objet à partir d’un simple fil, en jouant avec les textures, les couleurs, la forme…
C’est un passe-temps très relaxant, accessible aussi puisqu’on peut trouver beaucoup de matériel de seconde main, et il y a toujours une nouvelle technique à apprendre : je viens par exemple de terminer mon premier projet avec des torsades.
C’est un très bon moyen de s’occuper les mains devant une série ou pendant un voyage en train, et les bonnets tricotés main font de supers cadeaux utiles !
Une autre passion dont je suis obligée de parler : mes chatons, deux boules de poils toutes noires adoptées début 2025, qui adorent grignoter mes pelotes et mes plantes.
Les chatons de Justine 👇


3. Si tu devais résumer ton job en 3 mots, lesquels choisirais-tu ?
Difficile de résumer ma profession en 3 mots ! Spontanément, je dirais conception, adaptation et curiosité.
4. Quelles sont tes principales missions chez emersus ?
L’équipe technique d’emersus rassemble développeurs logiciel, responsables produit et expertise carbone pour la construction.
En tant qu’ingénieure bâtiment durable, je suis chargée de cette dernière partie, notamment pour assurer une passerelle entre les besoins métier et les développements réalisés.
Mes missions sont variées, concrètement cela se traduit par la gestion de bases de données carbone, de la veille sur les méthodologies d’ACV (Analyse du Cycle de Vie) internationales, ou encore la rédaction avec l’équipe produit de « specs » à destination des développeurs avant l’implémentation de nouvelles fonctionnalités.
Une grande partie de mon travail consiste également à concevoir et améliorer les modèles emersus CONCEPT, d’après les retours utilisateurs et en collaboration avec les experts Egis.
Je n’imaginais pas, en sortant de ma formation d’ingénieur en génie civil, travailler dans le développement logiciel. Et pourtant, j’en apprends tous les jours ! C’est très stimulant de travailler avec une petite équipe pluridisciplinaire, et surtout avec des gens engagés dans un secteur qui a un tel impact environnemental.
5. Comment décrirais-tu ta journée type ?
Je commence chaque journée en organisant ma « to-do list » sur le board Jira de l’équipe technique, en fonction des priorités actuelles.
Après avoir passé en revue ma messagerie, je consacre ma matinée aux tâches les plus complexes. Par exemple mettre à jour des éléments dans les modèles CONCEPT, restructurer des bases de facteurs d’émissions à intégrer dans la plateforme ou mener des analyses de données métier sur Excel.
J’ai souvent le nez plongé dans la documentation de calcul carbone international, depuis la phase de recherche jusqu’au maquettage d’interface.
L’après-midi est généralement réservé aux réunions d’équipe ou de travail. Par exemple, nous pilotons avec des collaborateurs Elioth et Egis Bâtiment Île-de-France un groupe de travail sur l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) des lots techniques réunissant des spécialistes, pour y partager les bonnes pratiques et construire une méthodologie de calcul commune, en tenant compte des données disponibles sur la base INIES.
Je rencontre régulièrement des experts d’Egis en France et à l’international, tels que des économistes de la construction, des ingénieurs structures, fluides, et des experts carbone. Ces échanges et retours d’expérience alimentent directement l’amélioration continue des outils emersus.
Nous nous réunissons chaque semaine avec l’équipe produit pour discuter des spécifications techniques pour les nouvelles fonctionnalités et des prochaines étapes de développement.
Ma journée se termine par une réunion de l’équipe technique pour faire le point sur les tâches accomplies et planifier le lendemain. Je profite ensuite du calme de la fin de journée pour poursuivre mes tâches du matin ou faire de la veille carbone.
Je suis toujours contente d’aller au bureau, il y a vraiment une bonne ambiance dans l’équipe (et souvent quelqu’un pour ramener le petit déjeuner !).
6. Selon toi, quels sont les principaux défis du secteur du bâtiment en matière de décarbonation ?
Depuis quelques années, l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) se démocratise en France, grâce à l’expérimentation E+C- et au volet carbone de la réglementation RE2020. Cet outil est indispensable pour la transition écologique du secteur, car il permet de développer des stratégies de conception bas carbone basées sur des données chiffrées. Pour cela, disposer de données d’impact environnemental accessibles et fiables est essentiel.
Selon moi, il est crucial d’accompagner les professionnels du bâtiment dans leur montée en compétence sur l’ACV et la construction responsable. Cela passe par la pédagogie pour sensibiliser aux enjeux environnementaux, la formation aux méthodologies de calcul d’impact carbone, et le partage d’expérience sur des projets bas carbone exemplaires pour en inspirer d’autres.
Pour emersus, proposer une plateforme d’ACV simple et accessible est essentiel pour permettre aux équipes de gagner en efficacité, et de se concentrer sur l’éco-conception pratique dès les phases amont des projets.
Un autre défi de taille consiste à concilier les aspects financiers et environnementaux, en déconstruisant l'idée reçue selon laquelle un projet bas carbone est nécessairement plus coûteux.
Encourager le réemploi et l’utilisation de matériaux recyclés dans les projets sont des leviers de décarbonation efficaces qui s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire. De même, il est souvent plus avantageux de privilégier la rénovation à la construction neuve. En calculant le temps de retour carbone des différents scénarios envisagés, on peut déterminer si une rénovation est plus favorable qu'une démolition/reconstruction.
Enfin, adopter une démarche d’écoconception signifie également regarder au-delà du simple indicateur d'émissions de GES. Un projet vertueux doit également considérer d'autres enjeux environnementaux, tels que la préservation de la biodiversité ou la gestion des ressources en eau et en énergie.
7. Qu’est-ce qui, pour toi, rend l’accompagnement emersus unique ?
Pour moi, c'est avant tout la proximité avec les utilisateurs avec qui nous collaborons quotidiennement pour améliorer la plateforme. Notre équipe support et produit se distingue particulièrement par sa réactivité et sa qualité d'écoute — deux aspects que nos clients soulignent très fréquemment !
Le fait d’être une équipe relativement petite nous permet de conserver une très forte cohésion, de faciliter les échanges d’informations et donc d’être plus efficaces. Bien que notre taille nous oblige parfois à faire des choix, ce qu’on choisit de faire, on le fait avec beaucoup de dynamisme et de motivation.
A côté de ça, nous bénéficions de l’appartenance au groupe Egis qui agit comme un accélérateur pour développer de nouvelles fonctionnalités et être au plus près des besoins métier.
Tout le monde dans l’équipe est passionné par ce qu’il/elle fait, et je pense que cela se ressent pour nous et pour les utilisateurs emersus, dans ce qu’on délivre au quotidien.
8. Pour finir, si tu devais décrire emersus en 3 mots, lesquels choisirais-tu ?
Encore un exercice difficile ! Je dirais Innovation, Engagement, et Convivialité
Chez emersus, le calcul d’ACV (Analyse du Cycle de Vie) prend tout son sens grâce à un accompagnement humain, expert et personnalisé. Avec des ingénieurs bas-carbone comme Justine, les entreprises du bâtiment peuvent aborder leur transition vers le bas-carbone en toute confiance, et surtout, avec des résultats tangibles. Vous hésitez encore ? Une seule solution : essayez emersus. |
PS : cet article a été écrit avec la collaboration précieuse de Justine. Merci à elle !
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